Вольтер и его книга о Петре Великом

Евгений Шмурло
100
10
(1 голос)
0 0

Аннотация: Вниманию читателей представлен труд известного историка, члена-корреспондента Императорской Санкт-Петербургской академии наук Евгения Францевича Шмурло (1853-1934). Его книга увидела свет в Праге в 1929 г., давно стала библиографической редкостью, а потому оказалась малодоступной для читателей. Между тем она и в наши дни остается оригинальным исследованием о работе Вольтера над «Историей Российской империи при Петре Великом». Особую ценность представляют документальные приложения к книге, дающие возможность проникнуть в творческую лабораторию Вольтера, прояснить отношение критиков, в первую очередь М. В. Ломоносова и Г. Ф. Миллера, к его работе. Публикацию труда Е. Ф. Шмурло предваряет вступительная статья, в которой дается историографическая оценка его работ о Петровской эпохе.

Книга добавлена:
14-07-2023, 07:55
0
533
146
Вольтер и его книга о Петре Великом
Содержание

Читать книгу "Вольтер и его книга о Петре Великом"



Réforme ŕ Moscou. Nouveaux succčs. Fondation de pétersbourg pierre prend Narva, etc.

N. 254. – Il [le czar] fit inviter tous les boïards et les dames aux noces d’un de ses bouffons… Une ancienne superstition ne permettait pas qu’on allumât du feu le jour d’un mariage pendant le froid le plus rigoureux: cette coutume fut sévèrement observée le jour de la fête (480–481).

FAUTES, p. 212, l. 12. qu’on allumât du feu. On ne connoît pas cette coutume en Russie. Apparemment que Mr. de Voltaire a confondu avec les noces du bouffon dont il est question ici, celles d’un autre bouffon de l’impératrice Anne, pour les noces duquel on avoit construit, en 1739, une maison de glaces. On n’y alluma pas de feu, et la raison en est fort naturelle. Il y a une description imprimée de cette maison de glaces.

N. 255. – Un établissement plus utile fut celui d’une imprimerie en caractères russes et latins, dont tous les instruments avaient été tirés de Hollande, et où l’on commença dès lors à imprimer des traductions russes de quelques livres sur la morale et les arts (481).

REM. II. p. 212, l. 21. imprimerie. La date de cette imprimerie en caractères latins qu’on fit venir d’Hollande est beaucoup plus postérieure. Il y avoit à Amsterdam un certain Copievski qui depuis 1699 imprimoit des livres russes avec la permission de Pierre I; en 1708 on vouloit faire venir à Pétersbourg une imprimerie complète, mais le vaisseau, sur lequel on l’avoit embarqué, fut pris dans la Baltique par un corsaire Suédois et conduit à Stockholm (MÜLLER: idem. Manque dans les REM. I.).

N. 256. – Il [le czar] était lieutenant des bombardiers sous le prince Menzikoff, avant que ce favori eût été fait gouverneur de Schlusselbourg. Il prit alors la place de capitaine (482).

REM. II. p. 214, l. 12. Pierre I étoit capitaine, et Menschikof lieutenant de la compagnie des bombardiers, attachés au premier régiment des gardes. Depuis ce tems-là c’est toujours le monarque qui en est capitaine (REM. I. et MÜLLER: idem).

N. 257. – Il y avait une forteresse importante près du lac Ladoga, nommé Niantz ou Nya, près de la Neva (482).

REM. II. p. 214, l. 13. Il faut écrire: Nyenschantz, ce qui veut dire: fort de la Neva. Il étoit situé sur le bord de cette rivière du côté de la Carelie à 8 lieues d’Allemagne du lac Ladoga, et à une de l’embouchure de la Neva. On en voit encore les ruines visà-vis du couvent de St. Alexandre Nevski (REM. I.: même texte, mais sans la dernière phrase: «on en voit – Nevski», et avec une orthographe différente du nom de la forteresse: «Nienschantz». MÜLLER: même texte que dans les REM. II.).

N. 258. – La citadelle [Niantz ou Nya] se rendit. Deux vaisseaux suédois abordèrent trop tard pour la secourir; le czar les attaqua avec ses barques, et s’en rendit maître (482).

REM. II. p. 215, deux vaisseaux. C’étoient un senau et une grande chaloupe détachés par le vice-amiral Suédois Nummers pour reconnoître l’entrée de la Neva. Pierre I s’en empara le jour d’après la reddition de la Place (REM. I.: idem. MÜLLER: même texte).

N. 259. – Ce fut donc dans ce terrain désert et marécageux, qui ne communique à la terre ferme que par un seul chemin, qu’il jeta les premiers fondements de Pétersbourg (482–483).

REM. II. p. 216. que par un seul chemin. C’est une isle environnée de tous côtés de la Neva, où Pierre I jetta les premiers fondements de sa nouvelle ville. Elle porte le nom de l’Isle de la forteresse (REM. I.: même texte, mais sans la dernière phrase: «Elle porte – forteresse». MÜLLER: même texte que dans les REM. II.).

N. 260. – Les débris de quelques bastions de Niantz furent les premières pierres de cette fondation [de Pétersbourg] (483).

REM. II. p. 216. Les remparts de Nyenschantz n’étoient que de terre. Il n’y avoit aucun bastion de pierre dont les débris auroient pu servir à l’usage qu’on suppose (REM. I.: idem. MÜLLER: même texte que dans les REM. II.).

N. 261. – Les Suédois ne craignaient pas cet établissement dans un marais où les grands vaisseaux ne pouvaient aborder (483).

REM. II. p. 216. l. 18. dans un marais. Les bords de la Neva étoient un peu marécageux, mais la rivière elle-même est une des plus belles qui soit en Europe par la pureté de ses eaux et par sa profondeur. Ce n’est qu’à son embouchure qu’il y a quelques bancs de sable qui empêchent le gros vaisseaux de remonter la rivière (MÜLLER: idem. Manque dans les REM. I.).

N. 262. – La petite île de Cronslot, qui est devant la ville… (483).

REM. II. p. 217. isle de Cronslot. L’isle où est le port des vaisseaux s’appelle Cronstadt. Les Russes la nommoient Kotlin, et les Suédois Retusari. Elle est éloigné à plus de 4 lieues d’Allemagne de l’embouchure de la Neva. Cronslot n’est qu’un petit fort bâti sur un banc de sable vis-à-vis du port de Cronstadt pour défendre le passage (REM. I.: idem. MÜLLER: même texte).

N. 263. – Des ouvriers de toute espèce venaient de Moscou, d’Astracan, de Ca-san, de l’Ukraine, travailler à la ville nouvelle (483).

FAUTES, p. 217. l. 8. Le gouvernement d’Astracan est trop éloigné et, comme il n’y a pas des paysans, comme dans les autres provinces, il n’a pû fournir des travailleurs pour la nouvelle ville.

N. 264. – Ce n’était qu’un assemblage de cabanes avec deux maisons de briques, entourées de remparts (483).

REM. II. p. 217. l. 18. deux maisons de briques. Il n’y en avoit aucune. Pierre I avoit fait bâtir pour lui-même une petite maison de bois sur le bord de la Grande Neva, hors de l’enceinte de la forteresse que l’on voit encore aujourd’hui (REM. I. et MÜLLER: idem).

Réplique de Voltaire à propos de cette observation dans l’introduction au 2me vol. de l’«Histoire»: «Que Pierre est logé d’abord dans une maison de bois, ou dans une maison de briques, cela est je crois fort indifférent».

N. 265. – Un colonel suédois, nommé Croniort, s’était posté sur la rivière Sestra, et menaçait la ville naissante (483).

REM. II. p. 218. l. 6. Kroniort. Il étoit major général (REM. I. et MÜLLER: idem).

REM. ib. Sestra. Ou, comme on le nomme communément, Systerbeck (REM. I. et MÜLLER: idem).

N. 266. – Tandis qu’il fait les préparatifs de ce siège [de Narva, en 1704] une petite flotte de brigantins suédois parait sur le lac Peipus pour s’opposer à ses desseins. Les demi-galères russes vont à sa rencontre, l’attaquent, et la prennent tout entière (484).

REM. I. p. 220. l. 18. demi-galères. Il n’y en avoit point sur le lac de Ladoga. C’étoient de petites barques.

REM. II. p. 220, l. 18. demi-galères. Il n’y en avoit point sur le lac Ladoga (MÜLLER: idem).

Au lieu de «Ladoga», il semblerait plus naturel de lire «Peipus». Il faut admettre ou que le critique ait fait erreur en mettant un nom à la place de l’autre ou que Voltaire, dans sa première édition ait écrit «Ladoga». Mais déjà dans l’édition de Leipzig, 1761 nous trouvons Peipus.

N. 267. – La ville de Derpt en Estonie (485).

REMI II. p. 221. l. 1. La ville de Dörpt n’est pas dans la province d’Estonie, elle est dans celle de Livonie (REM. I. et MÜLLER: même texte).

N. 268. – Le général suédois Slipenbach était auprès de Derpt avec environ deux mille cinq cents hommes. Les assiégés [de Derpt] attendaient le moment où il allait jeter du secours dans la place. Pierre imagina une ruse de guerre dont on ne se sert pas assez. Il fait donner à deux régiments d’infanterie, et à un de cavalerie, des uniformes, des étendards, des drapeaux suédois. Ces prétendus Suédois attaquent les tranchées. Les Russes feignent de fuir; la garnison, trompée par l’apparence, fait une sortie [note de Voltaire: «27 juin»]: alors les faux attaquants et les attaqués se réunissent, ils fondent sur la garnison, dont la moitié est tuée, et l’autre moitié rentre dans la ville. Slipenbach arrive bientôt en effet pour secourir, et il est entièrement battu. Enfin Derpt est contrainte de capituler [note de Voltaire: «23 juillet»] au moment que Pierre allait donner un assaut général (485).

REM. II. p. 221. l. 9. jusqu’à l. 3. de la page suivante. Ce récit ne s’accorde ni avec le journal de Pierre le Grand, ni avec aucune autre relation. Schlippenbach n’étoit pas près de Derpt, mais du côté de Revel, d’où les assiégés attendoient un secours. La ruse de guerre, dont il est fait mention ici, a été employée devant Narva, et non pas devant Dörpt. (REM. I.: même texte, mais sans la phrase: «Ce récit – relation». MÜLLER: comme dans les REM. II.).

N. 268. – Le champ d’élection, nommé Kolo, près de Varsovie (485).

BÜSCH. nommé Kolo. Der Ort heisst nicht Kolo, sondern Wola.

Chapitre XIV.


Скачать книгу "Вольтер и его книга о Петре Великом" - Евгений Шмурло бесплатно


100
10
Оцени книгу:
0 0
Комментарии
Минимальная длина комментария - 7 знаков.
Книжка.орг » Публицистика » Вольтер и его книга о Петре Великом
Внимание