Вольтер и его книга о Петре Великом

Евгений Шмурло
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Аннотация: Вниманию читателей представлен труд известного историка, члена-корреспондента Императорской Санкт-Петербургской академии наук Евгения Францевича Шмурло (1853-1934). Его книга увидела свет в Праге в 1929 г., давно стала библиографической редкостью, а потому оказалась малодоступной для читателей. Между тем она и в наши дни остается оригинальным исследованием о работе Вольтера над «Историей Российской империи при Петре Великом». Особую ценность представляют документальные приложения к книге, дающие возможность проникнуть в творческую лабораторию Вольтера, прояснить отношение критиков, в первую очередь М. В. Ломоносова и Г. Ф. Миллера, к его работе. Публикацию труда Е. Ф. Шмурло предваряет вступительная статья, в которой дается историографическая оценка его работ о Петровской эпохе.

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N. 34.– Le premier écrivain qui nous fit connaître Moscou est Oléarius (401).

SUPP. p. 20, l. 10. Le premier écrivain Oléarius. Il y a bien d’autres qui ont écrit avant Oléarius.

N. 35. – Oléarius… accompagna une ambassade d’un duc de Holstein, ambassade aussi vaine dans sa pompe qu’inutile dans son objet (401).

SUPP. p. 20. l. 12. Ambassade aussi vaine dans sa pompe qu’inutile dans son objet. L’objet de l’ambassade étoit l’établissement d’un commerce avec la Perse qu’on ne devoit pas nommer inutile; et la pompe étoit nécessaire pour faire connaître la grandeur de leur maître aux Persans.

N. 36. – Un Holstenois devait être frappé de l’immensité de Moscou, de ses cinq enceintes, du vaste quartier des czars, et d’une splendeur asiatique qui régnait alors à cette cour. Il n’y avait rien de pareil en Allemagne, nulle ville à beaucoup près aussi vaste, aussi peuplée. Le comte de Carlisle au contraire… se plaint, dans sa relation, de n’avoir trouvé ni aucune commodité de la vie dans Moscou, ni hôtellerie dans la route, ni secours d’aucune espèce. L’un jugeait comme un Allemand du Nord, l’autre comme un Anglais; et tous deux par comparaison (401–402).

SUPP. p. 20, l. 16. Un Holstenois devoit être frappé. Cela paroit être parlé avec trop de mépris de cet auteur dont l’érudition et les connaissances sont assez connues par ses ouvrages. La comparaison qu’on a ajouté entre Oléarius et le comte de Carlisle ne paroit pas toujours juste, et le dernier ne parle pas si désavantageusement de Moscou, comme Mr. de Voltaire le fait parler. S’il avoit fait, on pourroit l’attribuer à son mécontentement de n’avoir pas réussi dans sa négociation.

N. 37. – L’Anglais [Carlisle] fut révolté de voir que la plupart des boïards avaient pour lit des planches ou des bancs sur lesquels on étendait une peau ou une couverture; c’est l’usage antique de tous les peuples: les maisons, presque toutes de bois, étaient sans meubles (402).

SUPP. p. 21, l. 6. les bojards avoient pour lit des planches. Carlisle à la page 50 de son voyage dit plutôt le contraire, en attribuant le manquement des lits au seul menu peuple. «Persons of quality» – dit-il – «do lye upon beds or quilts».

N. 38. – Boris Godonou. (édition 1761: Godono) (402).

FAUTES, p. 22, l. 2. Godono. Lisés: «Godounoff».

N. 39. – Moscou… son circuit de vingt mille pas, la partie appelée la ville Chinoise, où les raretés de la Chine s’étalaient (402).

SUPP. p. 22, l. 18. Circuit de 20.000 pas. Ce nombre est ouvertement trop petit et il suffit à peine pour le diamètre de la ville de Moscou.

SUPP. p. 22. l. 20. la ville Chinoise. C’est mal traduit de «Kitaï Gorod». Ce nom a été longtemps auparavant qu’on a eu connaissance de la Chine à Moscou.

FAUTES, p. 22, l. 20. ville Chinoise. C’est le quartier de la ville où sont les boutiques et où la plupart des marchands demeurent. Il portoit ce nom avant qu’on eut la moindre connaissance des Chinois et de leurs marchandises.

JOUR. Comment deux mille pas, pag. 22, seroient-ils la mesure du circuit de Moscou; de Moscou dont la longueur est de 7 verstes, c’est-à-dire de sept fois 1.500 pas? Je demande à M. de Voltaire, quel doit être le diamètre d’un espace dont la longueur est de dix mille cinq cens pas?

Voir appendice N. 2, par. 6.

N. 40. – (duché de) Smolensko, partie de l’ancienne Sarmatie européenne. Les duchés de Moscovie et de Smolensko composaient la Russie Blanche proprement dite (403).

SUPP. p. 24, l. 16. Smolensko partie de l’ancienne Sarmatie européenne. Ce n’est pas ce qui distingue Smolensk des autres provinces. Moscou et toute la Russie Européenne en ont fait partie.

JOUR. Je lui demande encore sur quelles cartes il a vu Moscou situé dans la Russie Blanche, pag. 24? – Objection de Voltaire: «Sur toutes celles qui ne sont point défectueuses. On a donné le nom de Russie Blanche à cette partie de la Moscovie à cause de la grande quantité de neige qui la couvre presque dans tous les tems de l’année. Voy: Paul Jove et presque tous les écrivains qui ont parlé de ce pays».

N. 41. – Smolensko, qui appartenait d’abord aux grands-ducs de Russie, fut conquise par le grand-duc de Lithuanie au commencement du XVme siècle, reprise cent ans après par ses anciens maîtres (403).

SUPP. p. 24, l. 12. au commencement du XVme siècle. Il faudroit dire: «à la fin du XIVme siècle». Vitold grand duc de Lithuanie prit Smolensk en 1396. Le grand duc Wasili Iwanowitsch le reprit en 1514.

N. 42. – La province de Novogorod. On dit que c’est dans ce pays que les anciens Slaves, ou Slavons, firent leur premier établissement. Mais d’où venaient ces Slaves, dont la langue s’est étendue dans le nord-est de l’Europe? Sla signifie un chef, et esclave, appartenant au chef (403).

ЛОМ. II. Имя славянское Esklavons. Хотя у французов уже твердо вкоренилось и сочинитель не переменит, однако, может припечатать следующее примечание. В греческом и латинском языке нет ни единого слова, ниже из имен собственных, которые бы двумя согласными SL начинались. И посему рассуждать должно, что слуху тех народов и языку сей выговор: СЛАвяне, был странен и труден. И видно из греческих и латинских писателей, что со временем, привыкши к прямому выговору, Славянами наших предков писать стали. Ибо Птоломей называет их Ставанами, Порфирогенит – Склаванами; y Бандурия, в «Цареградских Древностях», – Солавы; y Кедрина – Славы. Действительно, происходят от Славы, как явствует из окончаний имен государских: Святослав, Вышеслав, и прочих многих.

REM. II. p. 25, l. 10. Sla. ne signifie rien. C’est le mot de Slava qui a donné le nom aux Slaves. Il signifie en langue slavonne renommée, gloire. (REM. I: même texte).

SUPP. p. 25, l. 8. D’où venoient les Slaves? Il n’auroit pas été hors de propos, si Mr. de Voltaire en avoit parlé en peu de mots. Iordan, «De Originibus Slavicis», éclaroit cette demande.

JOUR. L’excellent ouvrage de M. Jordan, «De originibus Slavicis» fixe mieux l’origine des Slaves que l’historien de Russie; le mot Slawen dérive du mot russien Slawa, qui signifie gloire, et qui ne veut pas dire, pag. 25, chef, encore moins esclave appartenant au chef. – Objection de Voltaire: «M. de Voltaire n’a point dit ce que signifioit le mot Slawen; il a dit seulement que le monosyllabe sla signifie un chef ou esclave appartenant au chef».

N. 43. – (Les anciens Slaves) bâtirent la ville de Novogorod la grande, située sur une rivière navigable dès sa source… Le czar Ivan Basilovitz [note de Voltaire: «en russe Iwan Wassiliewitsch»] la conquit en 1467, et en emporta toutes les richesses, qui contribuèrent à la magnificence de la cour de Moscou, presque inconnue jusqu’alors (404).

ЛОМ. II. Царь Иван Васильевич взял Новгород. То не правда. Но дед его, великий князь Иван Васильевич, привел новгородцев под самодержавство московское, уничтожив республику.

REM. II. p. 25, l. 13. La ville de Novogorod est située près du lac d’Ilmen. La rivière de Wolkof (on écrit en russe: «Wolchof») qui sort de ce lac et traverse la ville, est partout navigable. Elle fait la communication entre les deux grands lacs d’Ilmen et de Ladoga, et c’est sur cette rivière que toutes les marchandises et autres denrées sont portées de l’intérieur du pays à Pétersbourg. (Manque dans les REM. I).

REM. I. p. 25, l. 18. Ce n’est pas le Tsar Ivan Basilovitz, mais son grand pčre le grand duc Ivan Basilovitz qui se rendit maître de la ville de Novogorod en 1481. La magnificence étoit déjŕ assés connue ŕ la cour de Moscou avant ces dépouilles des Novogorodiens.

REM. II. p. 25, l. 18. Ce n’est pas le Tsar Iwan Basilovits, c’est son grand père le grand duc Iwan Basilovits, qui se rendit maître de la ville de Novgorod. La magnificence étoit très bien connue à la cour de Moscou avant ces dépouilles des Novogorodiens.

SUPP. p. 25, l. 14. Novgorod situé sur une rivière navigable dès sa source. Une rivière navigable dès sa source est une énigme. Pour l’éclaircir il faudroit ajouter que la rivière de Wolkof sort du lac de Ilmen qui est près de Novgorod.

SUPP. p. 25, l. 18. Le czar Ivan Basilovis la conquit en 1467. Le grand duc Iwan Basilovitsch, et non pas le czar conquit Novgorod en 1478.

Dans les textes manuscrits les dates, en effet, sont indiquées comme il est dit plus haut: 1481, 1467, 1478.

Voir appendice N. 2, par. 5.

N. 44. – Au midi de la province de Smolensko, vous trouvez la province de Kio-vie, qui est la petite Russie, la Russie rouge, ou l’Ukraine (édition 1759).

SUPP. p. 26, l. 2. la petite Russie, la Russie rouge, ou l’Ukraine. La petite Russie est bien différente de la rouge qui appartient à la Pologne. La province de Kiof est située dans la petite Russie, mais celle-ci comprend aussi quelques provinces qui font partie de la Pologne.

Voltaire a suivi cette indication et dans l’introduction au 2evolume il a déclaré qu’au lieu de «Russie rouge» il faut lire: «avec une partie de la Russie rouge». Cette correction, en effet, figure dans les nouvelles éditions (p. 404); toutefois, dans la même introduction, il a ajouté ce qui suit: «Au reste il est bon d’apprendre aux critiques mal instruits que la Volinie, la Podolie, et quelques contrées voisines, ont été appellées Russie rouge par tous les géographes».

N. 45. – La capitale Kiou, autrefois Kisovie, fut bâtie par les empereurs de Constantinople, qui en firent une colonie… c’est la seule ville qui ait quelque antiquité dans ce pays où les hommes ont vécu tant de siècles sans bâtir des murailles. Ce fut là que les grands-ducs de Russie firent leur résidence dans le XIme siècle, avant que les Tartares asservissent la Russie (404).

ЛОМ. II. p. 26. Киев будто построен царем греческим. Греческие цари отнюдь ничего не строивали в России. A построен Киев от князей Кия, Щека и Хорева.

REM. II. p. 26, l. 9. Kiou autrefois Kisovie. Cette ville n’a jamais porté d’autre nom que celui de Kiov. On n’y connoit aucune inscription grecque, et autant qu’on sait, aucun historien Bizantin ne dit qu’elle ait été une colonie grecque, ou qu’elle soit bâtie par les empereurs grecs. C’est peut-être l’ancien Olbiopolis, situé plus bas vers l’embouchure du Borysthène, qu’on a pris pour la ville de Kiovie. C’est à la fin du IXme siècle que les grands ducs de Russie la conquirent sur les Varèges, et y transférèrent leur résidence de Novgorod. (Dans les REM. I nous lisons seulement la première partie: «cette ville – empereurs grecs»).

SUPP. 26, l. 13. la seule ville qui ait quelque antiquité. Les annales de Russie donnent la ville de Novgorod pour plus ancienne. J’ai parlé ci-devant d’autres villes quoique postérieures de Kiow, mais déjà connues depuis le IXme et Xme siècles.

SUPP. p. 26. l. 18. Onzième siècle. Lisés: «neuvième».

Voir appendice N. 2, par. 4.

N. 46. – Les Ukrainiens, qu’on nomme Cosaques, sont un ramas d’anciens Roxelans, de Sarmates, de Tartares réunis (404).

SUPP. p. 26, l. 20. Les Ukrainiens qu’on nomme Cosaques. Pas tous les Ukrainiens sont Cosaques; on y trouve aussi des bourgeois et des paysans. Ils sont originairement Russes entremêlés d’autres nations limitrophes.

REM. II. p. 26, l. 9 [sic]. Tatares. Si l’on excepte quelques Tatares transfuges, qui, après avoir embrassé le christianisme, se sont établis parmi les Ukrainiens, il n’y en a point d’autres réunis avec eux. (Ceci manque dans les REM. I.)

N. 47. – (Les Ukrainiens) vivant des fruits que produit une terre aussi inculte que féconde, et vivant encore plus de rapines; amoureux à l’excès d’un bien préférable à tout, la liberté, et cependant ayant servi tour à tour la Pologne et la Turquie. Enfin, ils se donnèrent à la Russie, en 1654, sans trop se soumettre; et Pierre les a soumis (404).

REM. II. p. 27, l. 7. Les habitants de l’Ukraine ne vivent point de rapine. Ils vivent de leur industrie et de la culture des terres. Ce sont les Saporogiens qui font le métier de brigands (REM. I: même texte: Saporoviens).

REM. II. ibid. ayant servi la Turquie. Les Ukrainiens n’ont jamais été sous la domination turque. Ce sont encore les Saporogiens, qui habitent les isles du Borysthène au delà des Cataractes. (Dans les REM. I: seulement la première partie: «Les Ukrainiens – Saporoviens»).

SUPP. p. 27. l. 12. Pierre les a soumis. Il ne leur a pas ôté les privilèges dont ils étoient en possession.

JOUR. Si je ne connoissois pas les mœurs des habitants d’Ukraine, je pourrois croire sur la foi de M. de Voltaire, pag. 27, qu’ils vivent de rapine; mais je ne puis douter qu’ils labourent la terre, et qu’ils ont soin de leurs nombreux troupeaux. Ce ne sont pas là les mœurs d’un peuple tout à fait sauvage, et qui vit de rapine. J’ignore aussi que ce pays ait été sous la domination des Turcs; il y a apparence que M. de Voltaire a confondu le peuple de l’Ukraine avec les Cosaques Zaporaviens, qui se mirent en 1709 sous la protection des Turcs, et qui sont rentrés sous la domination des Russes en 1733…

Quant au mahométisme, c’est une grande erreur que de dire qu’il ait jamais été adopté ou toléré dans l’Ukraine. – Objection de Voltaire: «Tout pays soumis aux Turcs embrasse ou du moins adopte le mahométisme, or c’est un fait très connu que les Turcs s’étant jetés, en 1647, dans la Podolie, s’emparèrent de Kaminiec, Jean Sobieski les battit plusieurs fois dans la fuite, mais ne les chassa pas entièrement de l’Ukraine, où, certainement, 0n exerçoit alors le mahométisme».

N. 48. – Les autres nations sont distinguées par leurs villes et leurs bourgades. Celle-ci [des Ukrainiens] est partagée en dix régiments (404).

SUPP. 27, l. 13. Les autres nations sont distinguées par leurs villes, celle-ci est partagée en dix régiments. Le partage en dix régiments n’empêche pas que l’Ukraine ne soit aussi distinguée par villes.

N. 49. – A la tête de ces dix régiments était un chef élu à la pluralité des voix, nommé hetman ou itman. Ce capitaine de la nation n’avait pas le pouvoir suprême. C’est aujourd’hui un seigneur de la cour que les souverains de Russie leur donnent pour hetman [1759: itman]; c’est un véritable gouverneur de province, semblable à nos gouverneurs de ces pays d’états qui ont encore quelques privilèges (404).

REM. II. p. 27, l. 17. Itman ne signifie rien. Il s’appelle Hetman. Les Polonois donnent le même nom à leur grand général de la Couronne. (REM. I: même texte: «n’a aucune signification»).

SUPP. p. 27, l. 18. Ce capitaine n’avoit pas le pouvoir suprême. Je ne crois pas que Mr. de Voltaire entend le droit de souveraineté par le pouvoir suprême. Le hetman est naturellement dépendant de la cour de Russie; mais en Ukraine il n’a pas de supérieur ni d’égal.

N. 50. – Il n’y avait d’abord dans ce pays [des Ukrainiens] que des païens et des mahométans; ils ont été baptisés chrétiens de la communion Romaine quand ils ont servi la Pologne; et ils sont aujourd’hui baptisés chrétiens de l’église Grecque, depuis qu’ils sont à la Russie (405).

ЛОМ. II. p. 28. Украинцы будто католики. Великий Владимир принял веру греческую, которая прежде всех в Малой России распространилась и укрепилась. И хотя несколько сот лет владели ею Литва и поляки, однако всегда греческому исповеданию была вольность оставлена. A наконец, как католики утеснять стали, то отдались Малороссияне под покровительство Российской державе.

REM. I. p. 28, l. 2, 3. mahométans. Il n’y en eût jamais en Ukraine. Les habitants ont été de tout temps chrétiens du rit Grec.

REM. II. p. 28, l. 23 (lisez: 2, 3), mahométans. Il n’y a jamais eû des mahométans dans l’Ukraine. Les habitants de ce pays ont été de tout temps chrétiens de l’église grecque, comme on l’a fait voir plus amplement dans les mémoires précédents.

SUPP. p. 28, l. 1. Il n’y avoit d’abord que des payens et des mahométans; ils ont été baptisés chrétiens de communion Romaine quand ils ont servi la Pologne. L’Ukraine payenne a pris le christianisme selon le rit Grec à la fin du Xme siècle, et n’a pas changé de religion du temps qu’elle dépendoit de la Pologne. Un des griefs des Cosaques contre les Polonais et une raison de leur révolte, étoit que les Polonais vouloient introduire la religion Romaine. La religion Mahométane n’a jamais été tolérée en Ukraine.

Voir objection de Voltaire au N. 47.

N. 51. – Parmi eux [les Ukrainiens] sont compris ces Cosaques Zaporaviens, qui sont à peu près ce qu’étaient nos flibustiers, des brigands courageux. Ce qui les distingue de tous les autres peuples, c’est qu’ils ne souffrent jamais de femmes dans leurs peuplades, comme on prétend que les amazones ne souffraient point d’hommes chez elles. Les femmes qui leur servent à peupler demeurent dans d’autres îles du fleuve; point de mariage, point de famille: ils enrôlent les enfants mâles dans leurs milices, et laissent les filles à leurs mères. Souvent le frère a des enfants de sa sœur, et le père de sa fille. Point d’autres lois chez eux que les usages établis par les besoins; cependant ils ont quelques prêtres du rit Grec. On a construit depuis quelque temps le fort Sainte-Elisabeth, sur le Borysthène, pour les contenir. Ils servent dans les armées comme troupes irrégulières, et malheur à qui tombe dans leurs mains! (405).

SUPP. p. 28, l. 7. Cosaques Saporoviens. Les mœurs des Saporoviens pouvoient être décrites plus exactement après une relation qui se trouve dans le tome de la collection pour l’histoire Russienne.

REM. I. p. 28, l. 16., point de mariage. Il y a beaucoup de Cosaques Saporoviens qui ont des femmes, mais elles demeurent dans les villages ou bourgades éloignés de l’endroit nommé Setch, où est leur principale habitation située sur une isle, et où ils vivent tous dans une espèce de communauté. Ils vont de là de tems en tems voir leurs femmes.

REM. II. p. 28, l. 16., point de femmes. Ce n’est pas un ordre militaire comme celui de Malthe qui défend le mariage. Il y a beaucoup de Cosaques Saporoviens qui ont… etc., comme plus haut dans les REM. I.


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