Вольтер и его книга о Петре Великом

Евгений Шмурло
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Аннотация: Вниманию читателей представлен труд известного историка, члена-корреспондента Императорской Санкт-Петербургской академии наук Евгения Францевича Шмурло (1853-1934). Его книга увидела свет в Праге в 1929 г., давно стала библиографической редкостью, а потому оказалась малодоступной для читателей. Между тем она и в наши дни остается оригинальным исследованием о работе Вольтера над «Историей Российской империи при Петре Великом». Особую ценность представляют документальные приложения к книге, дающие возможность проникнуть в творческую лабораторию Вольтера, прояснить отношение критиков, в первую очередь М. В. Ломоносова и Г. Ф. Миллера, к его работе. Публикацию труда Е. Ф. Шмурло предваряет вступительная статья, в которой дается историографическая оценка его работ о Петровской эпохе.

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REM. II. p. 28, l. 17. Ils enrôlent les enfants mâles. Ils le font aussi, mais leur plus grand nombre est composé d’un concours de toutes sortes de nations. Ils observent fort rigoureusement les loix établies parmi eux, et ils sont généralement trop superstitieux pour donner occasion à croire que l’inceste est plus en vogue chés eux, que chés d’autres nations. (Ceci manque dans les REM. I.)

REM. I. p. 28, l. 19. Souvent le frère etc. Ils observent aussi scrupuleusement les loix de l’église que les autres nations chrétiennes.

REM. II. p. 29. Le fort Sainte-Elisabeth. C’est entre le Borysthène et le Boug, que ce nouveau fort est bâti. Il sert non pas pour contenir les Saporoviens, mais pour couvrir la nouvelle colonie de Serbiens, qu’on y a établi depuis 1754 sur les rivières d’Ingul et d’Inguletz. (REM. I: même texte sans les mots: «non pas pour contenir les Saporoviens, mais».)

N. 52. Des gouvernements de Belgorod, de Véronise, et de Nischgorod (405).

FAUTES, p. 29, l. 6. Nischgorod. Lisés partout: «Nigegorod».

N. 53. – Le gouvernement de Belgorod… C’est une des plus fertiles provinces de la Russie; c’est elle qui fournit à la Pologne une quantité prodigieuse de ce gros bétail qu’on connaît sous le nom de bœufs de l’Ukraine (405).

REM. I. p. 29, l. 13., à la Pologne et à l’Allemagne.

REM. II. p. 29, l. 13. à la Pologne. Ajoutés: «et à l’Allemagne».

SUPP. p. 29, l. 15., bœufs d’Ukraine. Ils ne viennent pas seulement du pays de Belgorod [mais] de toute l’Ukraine tant Russienne que Polonaise, de Kiovie, de Volinie, de Podolie, etc.

N. 54. – Passez le Tanaïs, vous entrez dans le gouvernement de Véronise… Auprès de la capitale, que nous nommons Véronise [note de Voltaire: «en Russie, on écrit et on prononce V0ronestch»…] (405).

SUPP. 29. l. 19. Passés le Tanaïs, vous entrés dans le gouvernement de Véronise. Le gouvernement de Voronesch s’étend des deux côtés du Tanaïs depuis la source jusqu’à son embouchure. Ainsi on n’a pas à passer le Tanaïs de quel côté qu’on vienne.

FAUTES, p. 30, la note. Il y avoit une faute typographique. On écrit et prononce en russe Voronège.

Dans les vieilles éditions nous trouvons correctement et selon la forme adoptée par l’auteur: Voronestch; dans la dernière édition il y a une faute d’impression: e au lieu de c : Voronesteh.

Voir appendice 2, par. 7 et 8.

N. 55. – Vous trouvez ensuite le gouvernement de Nischgorod (405).

SUPP.p.30,l.7. Nischgorod. Lisés: «Nischni Novgorod».

N. 56. – Le royaume d’Astracan… borné d’un côté par la mer Caspienne, de l’autre par les montagnes de la Circassie, et s’avançant encore au delà de la mer Caspienne, le long du mont Caucase; arrosé du grand fleuve Volga, du Jaïk, et de plusieurs autres rivières entre lesquelles on peut, à ce que prétend l’ingénieur Perri, tirer des canaux qui, en servant de lit aux inondations, feraient le même effet que les canaux du Nil, et augmenteraient la fertilité de la terre (406).

SUPP. p. 30, l. 18., s’avançant encore au delà de la mer Caspienne le long du mont Caucase. Le mont Caucase n’est pas au delà, mais au deçà de la mer Caspienne.

SUPP. p. 31, l. 1., tirer les canaux. La distance entre les deux fleuves Volga et Jaïk est trop grande pour tirer des canaux de l’un à l’autre.

JOUR. Consultez, je vous prie, Monsieur, les meilleurs géographes, et si vous voulez même les moins exacts; vous verrez que tous, à l’exception de M. de Voltaire, pag. 30, n’étendent le gouvernement d’Astracan que jusqu’à la rivière de Jaïk; que le mont Caucase est en deçà de la mer Caspienne, et que la rivière du Don a toujours séparé l’Europe d’avec l’Asie. – Réplique de Voltaire: «Il suffit de consulter Oléarius; il rapporte beaucoup d’autorités, et décrit avec exactitude l’ancien royaume d’Astracan, conformément à ce qu’en a dit M. de Voltaire».

N. 57. – A la droite et à la gauche du Volga et du Jaïk, ce beau pays [le royaume d’Astracan] était infesté plutôt qu’habité par des Tartares qui n’ont jamais rien cultivé, et qui ont toujours vécu comme étrangers sur la terre (406).

REM. I. p. 31, l. 5., à la gauche du Volga. Les Calmoucs, sujets de la Russie, y mènent une vie ambulante, passant avec leurs troupeaux tantôt d’un côté, tantôt de l’autre de Volga. Ils sont souvent inquiétés par les Tartares du Cuban et par d’autres hordes vagabondes. Pour garantir les habitations russes contre les incursions de ces Tartares, on a tiré des lignes entre le Tanaïs et le Volga, et du Volga jusqu’en Sibérie. Elles sont garnies de distance en distance de petits forts et de troupes réglées.

REM. II. p. 31, l. 5., à la gauche du Volga. Il n’y a pas de Tatares. Ce sont les Calmoucks, sujets de la Russie, qui menant une vie ambulante, passent avec leurs troupeaux, etc. (La forme Tatares, et non pas Tartares est commune pour les REM. II.).

N. 58. – Des moutons sauvages, d’une nourriture excellente, paissaient dans ces solitudes [dans les déserts du royaume d’Astracan] (406).

SUPP. p. 31, l. 13. Des moutons sauvages. Lisés: «chevreuils ou Saïga» qui est une espèce de chevreuils.

N. 59. – Le czar Jean Basilides, petit-fils d’Ivan Basilovitz [édition 1761: Basilovis], et le plus grand conquérant d’entre les Russes, délivra son pays du joug tartare, au XVIme siècle, et ajouta le royaume d’Astracan à ses autres conquêtes en 1554 (406).

ЛОМ. II. p. 32. Россию от татарского владения освободил не царь Иван Васильевич, но дед его, великий князь того же имени; a царь Иван Васильевич взял самых татар под иго. В сем случае должно упомянуть сочинителю, что иное есть самому от порабощения освободиться, a иное прежних своих владетелей привести в порабощение.

REM. II. p. 31. l. 22. Jean Basilides. C’est le grand duc Iwan Basilovits qui secoua le joug de Tatares. Son petit-fils, le tsar du même nom, acheva cette ouvrage, et ajouta le royaume d’Astracan à ses autres états. (REM. I: même texte: Tartares, Basilowits.)

JOUR. Il est bien difficile de comprendre, pourquoi M. de Voltaire écrit d’une manière différente, le même nom porté par deux régens célèbres de l’empire de Russie, Iwan Wasiliowitch; l’un étoit cependant le grand duc, et l’autre le czar, son petit-fils: l’historien appelle le premier Iwan Basilovis, et l’autre Jean Basilides, ou Basilide; n’étoit-il pas plus simple de les distinguer par les chiffres 1 et 2? Une faute bien plus considérable: M. de Voltaire, pag. 25, donne la qualité de czar à son Iwan Basilovis qui n’a jamais porté que le titre de grand duc.

N. 60. – Astracan est la borne de l’Asie et de l’Europe (406).

SUPP. p. 32, l. 4. Astracan est la borne de l’Asie et de l’Europe. C’est plustôt au Tanaïs que les géographes mettent cette borne.

Voir réplique de Voltaire au N. 56.

N. 61. – Orenbourg. [édition 1759: Orembourg] (406).

REM. II. p. 32. l. 12. Orembourg. Lisés: «Orenbourg». Cette ville a été transférée en 1742 dans un autre endroit plus avantageux par sa situation. C’est sur le même Yaick, mais plus bas à la distance d’environ 250 verstes de l’ancien endroit qu’on nomme à présent Orskaya Krepost. (REM. I: même texte, mais sans le dernier mot: «Krepost».)

N. 62. – Au sud-est du royaume d’Astracan est un petit pays nouvellement formé, qu’on appelle Orenbourg [édition 1759: Orembourg] (406).

SUPP. p. 32, l. 14. petit pays qu’on appelle Orenbourg. Un pays qui s’étend de 15 degrés en longitude et de 10 en latitude ne doit pas être nommé petit.

JOUR. Au sud-est du royaume d’Astracan est un petit pays nouvellement formé qu’on appelle Orenbourg. Ce pays, si petit aux yeux de M. de Voltaire, s’étend depuis l’embouchure de Jaik jusqu’aux environs de Catherinenbourg, en Sibérie: c’est-à-dire, que sa largeur est de 10 degrés, et sa longueur de 15. La ville d’Orembourg, dont parle l’historien, fut bâtie en 1735. Mais celle dont il veut parler, et la seule qui doive l’occuper dans cet article, n’a été construite qu’en 1741; elle est éloignée de l’autre de 35 mille d’Allemagne. Quelle géographie!

Dans l’introduction au 2me vol. de son «Histoire», Voltaire déclare: «On peut laisser au païs d’Orembourg l’épitète de petit, parce qu’en effet ce gouvernement est petit en comparaison de la Sibérie à laquelle il touche».

N. 63. – La ville d’Orenbourg [édition 1759: Orembourg] est devenue le refuge des Persans et de leurs fortunes (407).

REM. II. p. 32, à la fin. les Persans. Ils y viennent aussi, mais très rarement. Ce sont les peuples de la Tartarie méridionale indépendante, et principalement de la Bockarie, qui font le plus grand commerce à Orenbourg avec des marchandises tirées de leur pays et des Indes. Il seroit trop loin pour les Persans d’y apporter et de déposer leurs effectes [sic] échappés aux guerres civiles. (REM. I: même texte, mais sans la dernière phrase: «Il seroit – civiles»; là encore, comme plus haut: Tartarie, et non pas Tatarie.)

N. 64. – Au delà du Volga et du Jaïk, vers le septentrion, est le royaume de Casan, qui, comme Astracan, tomba dans le partage d’un fils de Gengis-kan, et ensuite d’un fils de Tamerlan, conquis de même par Jean Basilides (407).

SUPP. p. 33, l. 9. Au delà du Volga et du Jaïk est le royaume de Casan. Le royaume de Casan ne s’étend pas même jusqu’au Jaïk; ce fleuve appartient au gouvernement d’Orenbourg.

SUPP. p. 33, l. 12. fils de Tamerlan. On ne connoît point de fils de Tamerlan qui ait régné sur Casan.

JOUR. Page 33, au delà de Casan qui comme fils de Gengiskan, et

de la A s t r a e n s u i

Volga et du J can, tomba da te d’un fils d

aïk est le royaume ns le partage d’un e Tamerlan. Point du tout. Le royaume de Casan est en deçà du Jaïk. Ce fils de Tamerlan est un enfant créé par M. de Voltaire; la postérité de Tamerlan, s’il en a eu, ce qu’on ignore, n’a jamais régné. Il n’est pas vrai non plus que la grande Permie s’appelle toujours ainsi, ni qu’elle ait tiré son nom de Solikamsk. Dans les mémoires que M. de Strahlenberg a envoyé à M. de Voltaire tout cela est bien expliqué. – Objection de Voltaire: «M. Petit de la Croix, le moine de St.-Denis et Vatter ont écrit l’histoire de Tamerlan. Ils disent qu’il laissa 36 fils, sans comprendre les filles, que ses fils partagèrent ses conquêtes. Ils régnèrent donc après lui. Quant à ce que le Critique dit au sujet de la Permie, voy: si ce que dit Oléarius dans sa relation de Moscovie, n’est point exactement ce qu’en dit M. de Voltaire».

N. 65. – Une province de ce royaume [de Casan], appelée la grande Permie, et ensuite le Solikam, était l’entrepôt des marchandises de la Perse et des fourrures de Tartarie (407).

REM. II. p. 33, l. 20. Solikam. La grande Permie n’a jamais changé de nom. Solikamsk n’est qu’une petite ville située dans cette province. Anciennement Tsherdyn en étoit la ville principale, aujourd’hui c’est Koungour. (Dans les REM. I la dernière phrase manque: «Anciennement – Koungour». De plus, dans les deux cas Solicam, Solicamsk, avec un c à la place du k.)

REM. I. p. 33, l. 22. fourrures. Pas de la Tartarie, mais de la Sibérie; le pays compris communément sous le nom de la Tartarie, n’en fournit aucune. (REM. II: même texte, mais chaque fois dans le mot Tartarie, manque le premier r: Tatarie.)

FAUTES, p. 33, l. 20. Solikam. Lisés: «Solikamsk».

Voir réplique de Voltaire au N. 64.

N. 66. – Pline et Pomponius Mela rapportent que du temps d’Auguste, un roi des Suèves fit présent à Metellus Celer de quelques Indiens jetés par la tempête sur les côtes voisines de l’Elbe. Comment des habitants de l’Inde auraient-ils navigué sur les mers germaniques? Cette aventure a paru fabuleuse à tous nos modernes, surtout depuis que le commerce de notre hémisphère a changé par la découverte du cap de Bonne-Espérance; mais autrefois il n’était pas plus étrange de voir un Indien trafiquer dans les pays septentrionaux de l’Occident que de voir un Romain passer dans l’Inde par l’Arabie. Les Indiens allaient en Perse, s’embarquaient sur la mer d’Hyrcanie, remontaient le Rha, qui est le Volga, allaient jusqu’à la grande Permie par la Kama, et de là pouvaient aller s’embarquer sur la mer du Nord ou sur la Baltique. Il y a eu de tout temps des hommes entreprenants (407).

REM. II. p. 34, l. 18. quelques Indiens. Le fait en général peut être vrai; mais que ce soient des Indiens, c’est ce qui est incroyable. Par quel chemin auroientils pû arriver jusqu’à l’Elbe? On n’est que trop persuadé de l’impossibilité d’un passage par la mer Glaciale. Il est donc plus probable que c’étoient des Lappons, ou de quelque autre nation du Nord, qu’on a pris dans ces temps réculés, faute de meilleure connoissance géographique, pour des Indiens. (Manque dans les REM. I.)

N. 67. – Si, après avoir parcouru de l’œil toutes ces vastes provinces, vous jetez la vue sur l’orient, c’est là que les limites de l’Europe et de l’Asie se confondent encore. Il aurait fallu un nouveau nom pour cette grande partie du monde. Les anciens divisèrent en Europe, Asie et Afrique, leur univers connu: ils n’en avaient pas vu la dixième partie; c’est ce qui fait que quand on a passé les Palus-Méotides, on ne sait plus où l’Europe finit et où l’Asie commence; tout ce qui est au delà du mont Taurus était désigné par le mot vague de Scythie, et le fut ensuite par celui de Tartarie ou Tatarie. Il serait convenable peut-être d’appeler terres arctiques ou terres du nord tout le pays qui s’étend depuis la mer Baltique jusqu’aux confins de la Chine, comme on donne le nom de terres australes à la partie du monde non moins vaste, située sous le pôle antarctique, et qui fait le contre-poid du globe (408).

SUPP. p. 35, l. 19. Il auroit fallu un nouveau nom. La découverte de l’Asie septentrionale ne s’est pas faite à la fois, mais peu à peu en acquérant toujours plus de connaissance de ce grand pays. Ainsi on n’a pas pu penser à lui donner un nouveau nom. Outre cela il y auroit une grande difficulté de fixer les limites pour les terres Arctiques, puisqu’elles sont fort différentes en cela des terres Australes que les dernières sont séparées du reste du monde connu par l’Océan.

N. 68. – Des frontières des provinces d’Archangel, de Résan, d’Astracan… (408).

REM. I. p. 36, l. 17. Resan. De Casan et d’Astrachan.

REM. II. p. 36, l. 17. Resan. Apparement qu’on a voulu dire Casan.

N. 69. – (la Sibérie) touche au midi de la Russie par le mont Caucase; de là au pays de Kamtschatka [1759: Kamshatka], on compte environ douze cents lieues de France; et de la Tartarie septentrionale, qui lui sert de limite, jusqu’à la mer Glaciale, on en compte environ quatre cents, ce qui est la moindre largeur de l’empire (408).

SUPP. p. 36. l. 22. douze cents lieues de France. Cette somme est trop grande d’un tiers à proportion de la distance en habitude que Mr. de Voltaire compte ci-après pour 400 lieues de France. On n’a qu’à voir la carte générale de la Russie dans laquelle la Sibérie est représentée à peine deux fois plus longue que large.

N. 70. – Cette contrée [la Sibérie] produit les plus riches fourrures, et c’est ce qui servit à en faire la découverte en 1563. Ce ne fut pas sous le czar Feodor Ivanovitz, mais sous Ivan Basilides, au XVIme siècle, qu’un particulier des environs d’Archangel, nommé Anika, homme riche pour son état et pour son pays, s’aperçut que des hommes d’une figure extraordinaire, vêtus d’une manière jusqu’alors inconnue dans ce canton, et parlant une langue que personne n’entendait, descendaient tous les ans une rivière qui tombe dans la Duina [note de Voltaire: «Mémoires envoyés de Pétersbourg»]… C’étaient des Samoyèdes… Ils vivent dans des cavernes [note: «ibidem»], dans des huttes au milieu des neiges… On persuada quelques-uns de ces sauvages de se laisser conduire à Moscou. Tout les y frappa d’admiration. Ils regardèrent l’empereur comme leur bon dieu, et se soumirent à lui donner tous les ans une offrande de deux martres zibelines par habitant. On établit bientôt quelques colonies au delà de l’Oby et de l’Irtis; on y bâtit même des forteresses. Un cosaque fut envoyé dans le pays en 1595, et le conquit pour les czars avec quelques soldats et quelque artillerie, comme Cortès subjugua le Mexique; mais ne conquit guère que des déserts (408–410).

SUPP. p. 37, l. 3. la découverte en 1563. Cette découverte pourroit être détaillée plus exactement d’après l’histoire de la Sibérie, de même que la conquête de ce pays, dont Mr. de Voltaire parle dans les pages suivantes.

REM. I. p. 37, l. 6. sous Ivan Basilides. Sous le tsar Iwan Basilovits; on a suivi partout ailleurs la terminaison russe en vits.

REM. II. p. 37, l. 6. sous Iwan Basilides. Il faudroit ajouter, sous son père Ivan Basilovits. Basilides ou Basilovits signifie également fils de Basile. L’un est latin, et l’autre est russe. On a suivi partout ailleurs la terminaison russe en vits.

REM. I. p. 38, l. 5. dans des cavernes. Leurs habitations sont les mêmes que celles des Lapons.

REM. II. p. 38, l. 5. dans des cavernes. Pas dans des cavernes, mais dans des cabanes portatives faites des peaux de rennes ou d’élans.

REM. I. p. 40 [l. 17]. Un cosaque fut envoyé. Il y alla de son propre chef, comme on l’a marqué dans les mémoires précédents.

REM. II. p. 40, l. 17. Un cosaque. L’histoire de la découverte de la Sibérie et des premières conquêtes faites par les Russes dans ce pays mérite d’être plus détaillée après les mémoires envoyés à Mr. de Voltaire.

FAUTES, p. 40, l. 12. empereur. Lisés: «tsar». (Dans la phrase: «ils regardèrent l’empereur comme leur bon dieu».)

JOUR. Page 40, on persuada quelques-uns de ces sauvages, etc. Tout ce morceau n’est autre chose qu’un roman épisodique; voici la vérité. L’ataman des Cosaques, Jermak Timofeew ravagea par ses brigandages tout le pays qu’arrose la Volga; poursuivi par les troupes zariennes, il fut contraint de se retirer en 1577 vers la source de la rivière de Kama. Bientôt il entreprit de dévaster la Sibérie, il essuya beaucoup de pertes, mais parvint à régner sur les Jattres et sur les Ostiakes. Seul maître du pays, il envoya des députés à Moscou, soumit au zaar toute la contrée, fit bâtir la ville de Tuemen en 1586 et celle de Tobolsk. Il y a très-longtemps que l’on connoît ces faits.

N. 71. – On établit bientôt quelques colonies au delà de l’Oby et de l’Irtis [note de Voltaire: «en russe, Irtisch»]…. En remontant l’Oby, à la jonction de la rivière d’Irtis avec celle de Tobolsk [1759: Tobol], on trouva une petite habitation dont on a fait la ville de Tobolsk [note de Voltaire: «en russe, Tobolskoy»; dans l’édition de 1759: la ville de Tobol, avec la même note: «en russe, Tobolskoy»], capitale de la Sibérie, aujourd’hui considérable. Qui croirait que cette contrée a été longtemps le séjour de ces mêmes Huns qui ont tour ravagé jusqu’à Rome sous Attila, et que ces Huns venaient du nord de la Chine? Les Tartares Usbecks ont succédé aux Huns, et les Russes aux Usbecks… Toute cette partie du monde, depuis le soixantième degré ou environ jusqu’aux montagnes éternellement glacées qui bornent les mers du Nord, ne ressemble en rien aux régions de la zone tempérée (410).


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